Woody Allen : sa fille réitère ses accusations de pédophilie, il dément

Dylan Farrow, la fille adoptive de Woody Allen, réitère ses accusations de pédophilie envers lui et détaille dans une lettre ouverte les abus sexuels qu’il lui a fait subir quand elle était enfant. La jeune femme de 28 ans s’est enfin exprimée publiquement pour dénoncer Woody Allen, actuellement âgé de 77 ans.

De 1980 à 1992, le cinéaste était en couple avec Mia Farrow, la mère de Dylan. Il a adopté avec elle deux enfants, Dylan et Moses, en 1987. Dans la même année, le couple a donné naissance à un petit garçon, Ronan (dont le père biologique serait en réalité Frank Sinatra). En 1992, le couple se sépare lorsque Mia découvre par le biais de photos pornographiques de sa fille Soon-Yi que Woody Allen entretient une relation avec cette dernière. Quelques mois plus tard, elle accuse le réalisateur d’avoir abusé sexuellement de leur fille Dylan. Les charges qui pesaient sur Woody Allen ont finalement été abandonnées pour éviter que la petite fille ne comparaisse devant un tribunal, bien qu’un juge avait qualifié la conduite d’Allen de « grossièrement inopportune ».

Dans sa lettre publiée dans le New York Times, la fille adoptive de Woody Allen réitère ses accusations : « Quand j'avais sept ans, Woody Allen m'a prise par la main, et m'a conduite dans un petit grenier mal éclairé au deuxième étage de notre maison. Il m'a dit de m'allonger sur le ventre et de jouer avec le train électrique de mon frère. Et il m'a agressée sexuellement. Pendant qu’il le faisait, il m’a parlé en me chuchotant que je suis une bonne fille, que ce serait notre secret, me promettant qu’on irait à Paris et que je serais une grande star dans son film. Je me souviens avoir fixé ce petit train, l’avoir regardé faire un tour autour de son cercle, dans ce grenier. Jusqu’à ce jour, j’ai du mal à regarder un train miniature. »

Mia Farrow, Ronan Farrow et Dylan Farrow ont publiquement fait savoir qu’ils méprisaient le fait que les Golden Globes allaient attribuer une récompense d’honneur au réalisateur cette année. Il est également de nouveau nommé pour un Oscar pour son film “Blue Jasmine”. Dylan déclare également : “Woody Allen est le testament vivant de la manière dont notre société néglige les survivants d’abus sexuels”.

Dans sa lettre, la jeune femme a également interpellé les acteurs qui ont travaillé avec le cinéaste : “Et si ça avait été votre enfant, Cate Blanchett ? Louis CK ? Alec Baldwin ? Et si ça avait été vous Emma Stone ? Ou vous, Scarlett Johansson ? Vous m’avez connu quand j’étais une petite fille, Diane Keaton. M’avez-vous oublié ? Alors imaginez que votre fille de 7 ans soit conduite dans un grenier par Woody Allen. Imaginez qu’elle passe sa vie prise de nausées dès qu’on mentionne son nom. Imaginez un monde qui célèbre votre bourreau.”

Cate Blanchett a répondu : “C’est manifestement une situation longue et douloureuse pour la famille et j’espère qu’ils vont trouver une forme de résolution et de paix.” Harcelé sur Twitter, Alec Baldwin a répondu à des personnes qui le sommaient de répondre : “Qu’est-ce qui va pas chez vous bordel pour penser que nous avons tous besoin de commenter sur ce problème familial ?”

Quant à Woody Allen, il réfute toujours les accusations. Son agent a communiqué : “M. Allen a lu l’article et trouve cela faux et scandaleux. Il va répondre très prochainement. En attendant, il est essentiel que votre couverture médiatique mettent les choses au clair : à l’époque, une enquête approfondie a été menée part des experts indépendants. Ils ont conclu qu’il n’y avait aucune preuve d’abus sexuel, que Dylan Farrow avait une incapacité à distinguer l’imaginaire de la réalité et que Dylan Farrow avait certainement été coachée par sa mère Mia Farrow. Aucune charges n’ont été retenues.”

L’avocat du cinéaste a pour sa part jeter le blâme sur Mia Farrow dans son communiqué : “C’est tragique qu’après 20 ans, une histoire montée par une amante voulant se venger refait surface après qu’elle ait été examinée et rejetée par des autorités indépendantes. La personne à blâmer pour la détresse de Dylan n’est ni Dylan ni Woody Allen.”